Greffe de l'utérus réussie : la chance d'une maternité ?

- Greffe de l'utérus réussie : la chance d'une maternité ?
Il était une fois une petite fille qui naissait sans utérus. Arrivée à l’âge de procréer, elle apprend douloureusement qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfants.
Cette histoire n'arrive pas souvent... Sauf à environ 5000 femmes dans le monde, victimes d’une malformation, nommée MRKH ou syndrome de Rokitansky.

C’est aussi l'histoire de Derya Sert, 21 ans, qui a bénéficié le 9 août dernier d’une greffe d’utérus, que son corps semble à ce jour bien accepter.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle opération est tentée, mais bien la première fois qu’elle semble réussie.
Alors que la première tentative de greffe utérine permise par le don d’une femme vivante avait échouée, celle-ci a été rendue possible grâce à l’utérus d’une femme décédée.
Selon les chirurgiens qui ont opéré, ceci est un plus, et ne fait qu'encourager leur optimisme. Car le prélèvement de l’utérus sur une femme décédée a pu ainsi être plus complet, emportant avec lui les vaisseaux et autres tissus nécessaires au bon enracinement de ce dernier.

Cependant, rien n’est encore complètement gagné. Les suites d’une greffe sont longues, et soumises parfois à de fortes complications et des traitements conséquents. Et avant de pouvoir accueillir en elle un futur bébé, la jeune Derya devra encore attendre quelques mois, le temps que son nouvel utérus se fasse à son nouveau ‘nid’.
De la même façon, aucune certitude n’existe quant à la bonne évolution d’une éventuelle grossesse, et des complications comme des anomalies congénitales ou un retard de croissance intra-utérin ne peuvent être encore écartées.
Mais il est fort probable qu’après l’accouchement, on lui retirera par précaution cette greffe qui lui aura peut-être en son temps permis d’être maman.