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 Avoir une phobie sociale

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مدير المنتدى : خالد khaled
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مُساهمةموضوع: Avoir une phobie sociale   Avoir une phobie sociale Emptyالأربعاء 19 يونيو 2013 - 20:05

Avoir une phobie sociale

Introduction :
L'anxiété sociale correspond à la peur persistante d'une ou de plusieurs situations dans lesquelles la personne est susceptible d'être observée par autrui et craint d'agir de façon humiliante ou embarrassante. Lorsque nous sommes l'objet de l'attention des autres, il peut arriver que nous ayons 
peur de ne pas faire bonne impression. Il s'agit là d'un phénomène fort répandu comporte alors :
la peur du regard de l’autre: La crainte d’être exposé au regard d’autrui est systématique.. Il est à noter que cet élément, comme les autres qui vont être décrits, sont présents chez chaque individus, ce sont les proportions et la nature handicapante qui mènent au trouble. Personne n’aime être regardé, un sujet souffrant d’anxiété sociale simplement plus que les autres. Il s’agit là d’une peur instinctive, animale pourrait-on dire. 
2) Peur du jugement 
Sur cette peur instinctive va se construire une deuxième strate, celle-ci psychologique : le regard devient jugement, est interprété comme tel et resulte de certain facteur : 
a) Peur de soi : le sujet peut avoir mis en place une anxiété quant à ses propres réactions. Hypervigilance, attention portée sur soi, focalisation qui perturbent la performance elle-même où l’attention pour être efficace, doit être portée vers l’extérieur.
b) Peur du regard d’autrui : jugement et évaluation : le sujet est inhibé (altération des facultés) car il redoute le jugement, l’évaluation, en l’occurrence, négatifs. On peut rapprocher cela du trac, anxiété d’évaluation, de performance. Ici, c’est de la performance sociale dont il est question. Celle-ci est interprétée à travers le filtre de l’anxiété : 
- L’attention de l’autre est surévaluée (« il me surveille, pas le droit à l’erreur ») 
- Le jugement négatif est surévalué (« il m’a trouvé nul(le) ») 
c) Peur de l’image de soi : le sujet qui souffre d’anxiété sociale a des difficultés à s’adresser des compliments sur ses performances. En découle un grand besoin de reconnaissance. Le désir de donner une bonne impression est donc fréquent. Le problème naît de la présence conjointe de cette ambition et de la peur de ne pas y parvenir. Désir et peur mêmés sont ici à la naissance du trouble. On peut ajouter à cela des exigences excessives que même des «non-phobiques sociaux» n’auraient pas. Les performances sont donc nécessairement insatisfaisantes.
Le trac est le nom que l'on donne à l'inconfort ponctuel, directement associé à une performance à exécuter devant public. Il est limité à cette situation et n'altère pas, de façon importante, la qualité de vie de l'individu.
la timidité, la personne timide a tendance à se tenir en retrait et à laisser les autres initier la conversation(lorsqu’il veut poser des question en cour c’est toujour son collegue qui fait ça ;ne peux pas entamer un sujet de conversation). Elle éprouve habituellement plus d'anxiété sociale que la moyenne. Au fil des rencontres cependant, l'angoisse diminue et la personne timide s'adapte(extraverti avec ses proches).. Les personnes timides sont souvent appréciées pour leur discrétion, leur sensibilité, leur sens de l'observation, leur sens critique et leur capacité d'analyse. Le monde d'aujourd'hui valorise l'extraversion mais tout groupe, toute population se doit de compter parmi ses membres des extravertis et des introvertis.(la personne timide perd toujours ses droit et ne réclame jamais ;et un étudiant timide a toujours des difficulté pour comprendre puisque il n’ose pas parler en public)
"L'angoisse. Réaction inévitable de l'être face à l'inconnu qui l'enserre"

phobie sociale. :Il s'agit là d'une peur importante et persistante de situations sociales où l'on est exposé au regard et à l'évaluation d'autrui. La personne souffrant de phobie sociale craint d'être humiliée ou embarrassée par sa façon d'agir ou par ses symptômes d'anxiété tels que le rougissement ou les tremblements. Bien qu'elle reconnaisse que sa peur est excessive ou irrationnelle, elle redoute la plupart des situations sociales, qu'elle tente d'éviter ou tolère avec difficulté. 
Critères diagnostiques DSM IV (manuel diagnostique le plus courant)
A. Une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales ou bien de situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposé à l'éventuelle observation attentive d'autrui. Le sujet craint d'agir (ou de montrer des symptômes anxieux) de façon embarrassante ou humiliante.
B. L'exposition à la situation sociale redoutée provoque de façon quasi systématique une anxiété qui peut prendre la forme d'une Attaque de panique liée à la situation ou bien facilitée par la situation.
C. Le sujet reconnaît le caractère excessif ou irraisonné de la peur.
D. Les situations sociales ou de performance sont évitées ou vécues avec une anxiété et une détresse intenses.
E. L'évitement, l'anticipation anxieuse ou la souffrance dans la (les) situations(s) sociale(s) redoutée(s) ou de performance perturbent , de façon importante, les habitudes de l'individu, ses activités professionnelles (ou scolaires), ou bien ses activités sociales ou ses relations avec autrui, ou bien le fait d'avoir cette phobie s'accompagne d'un sentiment de souffrance important.
F. Pour les individus de moinsde 18 ans, on ne porte le diagnostic que si la durée est d'au moins 6 mois.
G. La peur ou le comportement d'évitement n'est pas lié aux effets physiologiques directs d'une substance ni à une affection médicale et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p. ex. le trouble panique avec ou sans agoraphobie).
H. Si une affection médicale générale ou un autre trouble mental est présent, la peur décrite en A est indépendante de ces troubles; par exemple, le sujet ne redoute pas de bégayer, etc..
Les caractéristiques habituelles associées à la phobie sociale comprennent une hypersensibilité à la critique, à une évaluation négative ou au rejet, une faible estime de soi ou des sentiments d'infériorité. Les sujets ayant une phobie sociale craignent souvent une évaluation indirecte par les autres telle que de passer un examen.

Alors Le trouble de la personnalité évitante est un mode général d'inhibition sociale, de sentiments de ne pas être à la hauteur et d'hypersensibilité au jugement négatif d'autrui qui apparaît au début de l'âge adulte et est présent dans des contextes divers, 
1.Le sujet évite les activités sociales professionnelles qui impliquent des contacts importants avec autrui par crainte d'être critiqué, désapprouvé ou rejeté.(monté au tableaux ;présenter un cour ;poser des question aux prof..)

2. Réticence à s'impliquer avec autrui à moins d'être certain d'être aimé(ne communique pas avec ses collegues ;ne rentre pas dans des discussion)

3. Est réservé dans les relations intimes par crainte d'être exposé à la honte et au ridicule.(que des amis d’enfance)

4. Craint d'être critiqué ou rejeté dans les situations sociales(confiance en soi ;ne répond pas et ne participe pas pendant le cour )

5. Est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d'un sentiment de ne pas être à la hauteur(.n’aime pas trop faire de nouvelle connaissance)

6. Se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres.(jalousie de ses collegues ;il n’arrive pas a ccomplir une mission par manque de confiace en soi ;avoir un angoisse permanant et sentiment de culpabilité sans cesse)

7. Est particulièrement réticent à prendre des risques personnels ou à s'engager dans de nouvelles activités par crainte d'éprouver de l'embarras.(ne peux pas prendre une décision et a tjoujours besoin d’un autre avis ;et dépendant des autres)

Le trouble de la personnalité évitante représente 47% des personnes souffrant de phobie sociale.
D'où vient cette peur des autres ?
1/l'hérédité, (n 'est pas prouvé c’est selon des études épidémiologique)
2/l'environnement familial( un des parents severe),
3/ l'éducation 
4/des événements marquants :traumatisme psychique a l’enfance :ensegnat qui vous a humilié en public ;ou microtraumatisme a répétition un des parents qui s’arrete pas de vous dévaloriser…
Avant une rencontre ou une présentation en public y’a tout un discour qui se passe a l’interieur de cette personne : 
1.Je dois être apprécié. 

2. Je ne dois pas paraître idiot aux yeux des autres, à aucun moment. 

3. Le monde est dangereux. 

4. Les autres doivent prendre soin de moi. 

5. Mieux vaut être isolé que de risquer d'être blessé. 

6. Toute critique envers moi est une terrible condamnation. 

7. Les gens doivent m'offrir des garanties inconditionnelles d'acceptation avant que je puisse établir des liens avec eux. 

8. Je suis indésirable.

9. Les autres sont critiques, indifférents ou humiliants. 

10. Je ne peux pas supporter les émotions négatives. 

11. Si les autres me côtoient, ils vont me connaître mieux, se rendre compte de qui je suis et m’agresser ou me rejeter (syndrome de l’usurpateur). 

12. Il vaut mieux ne pas faire que de courir le risque d’échouer.
Dans un contexte de phobie d’etre agréssé et de ne pas etre a la hauteur ;
De retour à la maison, elles repassent inlassablement le film de cette rencontre, recherchant les erreurs présumées et amplifiant les conséquences de celles-ci.
l'individu qui redoute les situations sociales limitera ses interactions et suscitera ainsi moins d'intérêt chez les autres et c ça qui augumente son stresse et son idée d’etre rejeté de la société il se sens inferieur puisque il n’est pas recherché comme son amis extraverti ;il se concentre sur ça il se culpabilise a chaque fois il se croit toujour fautif !!
Là ou l’évitement est relié à l’angoisse dans la phobie sociale, avec la personnalité évitante règnent justification et rationalisation. Les évitements sont expliqués et les problèmes attribués à des phénomènes externes. Diverses raisons viennent en effet expliquer les évitements : fatigue, ennui, manque d’intérêt, antipathie des autres etc… La peur est peu évoquée. 
C’est sur ces quelques points que l’on pourrait établir un différentiel avec la phobie sociale : 
, on peut interpréter la personnalité évitante comme une phobie sociale qui se serait généralisée, avec comme processus central l’évitement, banalisé au fil du temps, justifié par une attitude pseudo-logique ou rationnelle et une externalisation du problème plus ou moins fataliste et amère mais qui trouve sa source dans une peur fondamentale d’être blessé ou rejeté alors Les phobies sociales concernent les individus qui, dans une ou des situations sociales éprouvent une forte anxiété. Ces manifestations anxieuses intenses et la plupart du temps paralysantes ou inhibitrices conduisent le sujet à éviter les dites situations, d’où un fort handicap. 
2types de phobies sociales :
-performance et des intéraction :
PERFORMANCE
Téléphoner en public
Participer au sein d’un petit groupe
Manger dans un lieu public 
Boire en compagnie dans un lieu public 
Jouer, donner une représentation ou une conférence
Travailler en étant observé
Ecrire en étant observé
Uriner dans des toilettes publiques
Entrer dans une pièce alors que tout le monde est déjà assis
Prendre la parole à une réunion
Passer un examen
Faire un compte rendu à un groupe

INTERACTION SOCIALE
Parler à des gens qui détiennent une autorité 
Aller à une soirée
Contacter par téléphone quelqu’un qui ne vous connaît pas très bien
Parler à des gens que vous ne connaissez pas très bien
Rencontrer des inconnus
Etre le centre d’attention
Exprimer son désaccord ou sa désapprobation à des gens que vous ne connaissez pas très bien
Regarder dans les yeux des gens que vous ne connaissez pas très bien.
Essayer de draguer quelqu’un
Rapporter des marchandises dans un magasin
Donner une soirée
Résister aux pressions d’un vendeur insistant


Phobie sociale et autres troubles [/size

Phobie sociale et autres troubles Pourcentage
Trouble panique 4,7%
Trouble obsessionel compulsif 11,1
Dysthymie 12,5
Agoraphobie 44,9%
Les chiffres indiquent une propension au développement d'autres troubles. Cette observation conduit à s’intéresser avec plus d’attention au facteur commun : l’anxiété elle-même. ]Observation:
C’est un sujet qui souffre de : 
1.Impressiond’incompétence 

l'impression d'incompétence (d'être « nul », pas à la hauteur...) est omniprésente avec le plus souvent une forte empreinte émotionnelle. 
Ce sentiment entraîne différents phénomènes : peur de l’observation d’autrui, peur de l’évaluation, peur de ne pas être intéressant, peur du silence, peur du ridicule, dévalorisation, impression générale d’incompétence sociale manque de confiance en soi augumentation de l’angoisse qui est un térrain de depression…



2. Perfection et reconnaissance 


En même temps que ce sentiment d'incompétence, la personne souffrant de phobie sociale crée un paradoxe puisque viennent se greffer des croyances, aspirations irréalistes pouvant se résumer schématiquement ainsi : 

- Je dois être parfait : de cette auto-injonction résulte une forte pression, un enjeu important dans les situations sociales puisqu'il faut être compétent, intéressant, talentueux etc... en toute circonstance. Et donc on remarque que ces sujets sont plus compétants que les extravertis ;mais il se mit sous beaucoup de pression pour etre a la hauteur chose qui peut agraver sa fatigue et son angoisse et donc accelere l’apparition de sa depression surtout qu’il n’est jamais satisfait de la récompense de son entourage..

- Je dois être apprécié par tous : ce postulat entraîne diverses manifestation comme un manque d'affirmation de soi, un évitement de ce qui peut être conflictuel, une faible expression des émotions etc... 
au total :
Ces deux objectifs sont fortement anxiogène (car par nature inaccessible), d'autant plus si ils s'ajoutent à un sentiment d'incompétence : quelqu'un qui se pense nul et qui en même temps s'impose d'être parfait et aprécié par tous se place dans une situation inextricable et angoissante. 

La peur va donc être présente à chaque coin de rue, se manifestant à travers différents symptômes. 
l’examen de ce patient retrouve :lors d’une rencontre ou une présentation en public et parfois meme lorsque on lui pose une question :
Sujet avec trouble physiologique : tensions et manifestations neuro-végétatives disproportionnées : tensions musculaires, douleurs musculaires, fatigue, rougissement, tremblement, sensation d’étouffement, tachycardie, sudation excessive, sécheresse de la bouche,
Symptômes cognitifs : hypervigilance, focalisation, hyperconscience de soi et par voie de conséquence, difficulté de concentration, de mémoire (trou noir) distorsions cognitives (lecture de la réalité éloignée de la réalité elle-même), anticipation anxieuse... 

- Symptômes comportementaux : conduites d’évitement direct ou subtil, besoin de réssurance extérieure, défaut d'affirmation de soi, de gestion des conflits, d'expression des émotions, vérifications, inhibition, hyperactivité... 
Et donc c’est un sujet qui devie sa concentration vers son malaise et donne beaucoup d’importance a ça chose qui peut etre cause de son echec.
Physiopathologie :

Cette présentation de la phobie sociale la décrit comme un processus à plusieurs composants : 
-psycho-corporels 
-cognitifs 
-comportementaux 
- émotionnels. 
Réaction d'alarme - fausse alarme:
La dimension corporelle de l'anxiété est omniprésente : la gorge qui se serre, l'estomac qui se noue, la respiration qui devient difficile, les tremblements, la sudation... Ces marqueurs sont universels, cela, tout à fait normalement puisqu'il s'agit de réactions naturelles. Le corps panique. 
Une crise de panique est une réaction d'alarme. Le corps réagit comme s'il y avait agression réelle, il se mobilise pour faire face au danger. Mais les manifestations physiologiques de la panique, utiles dans le cas d'une agression réelle, deviennent inadaptées donc gênante pour une personne qui n'a pas besoin réellement de "sauver sa peau". 
Ces manifestations (plus ou moins présentes, plus ou moins développées selon l'individu) : 
- Palpitations,tachycardie 
-Transpiration 
-Tremblements ;secoussee :musculaires 
- Sensations de souffle coupé ou impression d’étouffement 
- Douleur ou inconfort thoracique 
- Sensation d’étranglement 
- Douleur ou gène gastrique 
- Nausée ou gène abdominale 
- Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou d’impression d’évanouissement 
- Déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi) 
- Parasthésie (sensation d’engourdissement ou de picotements) 
- Frissons, bouffées de chaleur 
C'est en celà qu'on appelle une crise de panique une fausse alarme : le corps réagit comme s'il y avait danger réel, alors qu'il n'y a pas de danger réel. 
Dans le domaine de la phobie sociale, ces manifestations de panique ou de type panique sont fréquentes, cumulant 4 ou 5 symptômes (voire plus) parmi ceux qui viennent d'être énumérés. Comprendre ces symptômes et apprendre à les remettre en cause apportent des outils non négligeables. 
Dysfonctionnements respiratoires et tension musculaire :
, la personne souffrant de phobie sociale est tendue musculairement et respire mal, de manière forcée et artificielle, a fortiori dans les situations d'interaction sociales. Remettre en cause le trouble peut donc passer par un apprentissage du relâchement et d'une respiration naturelle. 

Le dialogue tonique 
a. Tonus musculaire 
La physiologie de l’individu présente deux types de muscles : 
- Muscles lisses (ou muscles blancs) : leur contraction est autonome, involontaire ou soumise au système nerveux végétatif. 
- Muscles striés (ou muscles rouges ou muscles squelettiques) : unissant les os, ils permettent la mobilité du sujet. La contraction de ces muscles est volontaire, soumise au contrôle cérébral. 
Ce sont les muscles striés, muscles volontaires, qui nous intéressent ici. Ces muscles sont maintenus dans un état de contraction partiel mais permanent : le tonus musculaire, qui permet par exemple de maintenir le corps dans une situation donnée. Ce seuil minimal de contraction est bien entendu variable selon l’individu. Dans le cadre de la phobie sociale, la tension est extrémisée dans le haut du corps. 
b. Régulation 
Les chocs, émotions agissent sur la fonction tonique du muscle, d’où l’importance de l’apprentissage de sa 
régulation en relaxation. Selon ses capacités, le sujet répondra de deux manières à une agression : 
- Dérèglement du tonus musculaire : agressé, le sujet se contracte exagérément. Cette dépense d’énergie ne lui permet pas d’agir correctement pour résoudre le problème. D’autres sollicitations surgissent. N’ayant pas retrouvé tout son tonus musculaire, cette nouvelle agression est encore plus mal vécue que la précédente… La tension devient chronique, augmentant l'anxiété, nuisant au bien-être mais aussi à la performance sociale. 
- Régulation du tonus musculaire : le tonus musculaire est plus bas. L’agression ne crée pas ou peu de tensions. Le sujet peut réagir, avoir accès à ses ressources puis retrouver rapidement et aisément son état de départ. cet état de régulation permet au sujet d'accéder à ses ressources et de garder un seuil de stimulation bas. l'anxiété ne se développe pas. 
c. Fonction et dialogue tonique 
La fonction tonique est au centre de la vie de chaque individu. Dans ses relation avec lui même, mais aussi avec son environnement. 
Dans ce cadre, la relation à soi et au monde dépend essentiellement du dialogue tonique que l’individu peut mettre en place. Répondre aux demandes de manière sereine, dans un corps libre et épanoui, établir une relation non-tensionnelle. 
Ce dialogue est autant physiologique que psychologique. C’est d’ailleurs là une de ses spécificités. Réconciliant intellect et corporalité, il apporte à l’individu une juste et libre appréciation de la vie en relation. 

La maîtrise de ce dialogue est le but de la relaxation, adaptée dans son utilisation aux particularités de chacun. 

La respiration:

Respiration - Emotion 
La respiration est la seule fonction vitale dépendante du système neuro-végétatif que l’homme puisse maîtriser. Participant à la régulation du système nerveux, de la circulation sanguine, la fonction respiratoire est bien entendu capitale d’un point de vue physiologique. 
D’un point de vue psychologique, la relation entre respiration et état émotionnel n’est plus à prouver. Mais, dans le cadre de la gestion émotionnelle, l’important est de constater que cette relation est bilatérale : 

La vie psychique influe sur la respiration. 
La respiration influe sur la vie psychique.
Fonction respiratoire 
Pour respirer, il faut des muscles. Le diaphragme est le muscle le plus important de la fonction respiratoire. 
Dans une respiration libérée, le diaphragme s’abaisse à l’inspiration et monte à l’expiration. 
Il assure une respiration ample et abdominale. 
Dans les respirations superficielles, irrégulières, arythmiques, le diaphragme est souvent bloqué. Des tensions musculaires contrarient la liberté du souffle, ce qui impose à l’individu un surcroît d’effort. 
En lui redonnant sa mobilité, on accroît la ventilation pulmonaire, on masse le plexus solaire, on tonifie la région abdominale. 

La vie respiratoire 
La respiration abdominale est celle du bébé et du jeune enfant avant apprentissage, celle des dormeurs profonds et des animaux. 
L'éducation ("Tiens-toi droit!", "rentre ton ventre"), la vie sociale modifient la respiration naturelle et profonde : elle devient thoracique et superficielle. 
Une respiration libre, calme et diaphragmatique assure un meilleur équilibre émotionnel. 
Complète, elle procure une relaxation profonde et tonifie l’organisme. 
En respirant amplement, on détend les muscles intercostaux et on libère la cage thoracique, crispations souvent liées à la peur, la timidité, la rigidité morale, … 
Une respiration complète, équilibrée et stable (enracinement), permet la prise de conscience de l’individu dans sa globalité. 

Respiration et enracinement 
Se relaxer debout est une chose étrange, mais essentielle car adaptée au réel. Quand il y a difficulté, tension, mal-être, c’est en relation avec soi, les autres ou le monde. La position première est alors la station debout. Difficile position, lieu d’un dilemme entre exigences extérieures et ressentis intérieurs : être présent à soi et au monde. Position juste que l’enfant possède, installé dans son centre de gravité mais pervertie par les enjeux de nos exigences, celles des autres ou du monde qui nous entoure. 
Ainsi déséquilibré, la confiance ne vient plus pour l’homme de ce qu’il est, corporellement et réellement, mais de ce qu’il pense, de ce qu’il sait ou de ce qu’il est pour les autres. Déséquilibre provoquant tensions, insécurité, rapports conflictuels, … 
Se recentrer, c’est se retrouver pleinement : homme debout, responsable, libéré, en pleine confiance, installé autant en lui-même que dans le monde qui l’entoure, ressentant un juste équilibre entre être et paraître, entre présence à soi et au monde. 
Le hara : il s’agit du centre de gravité originel, expérimenté par l’enfant qui se tient debout, le bas-ventre. Naturel, ce centre a été expérimenté et vécu par tous. Là encore, il ne s’agit pas d’une construction de l’esprit ou d’une démarche artificielle mais d’un retour au source. 
Retrouver ce hara, l’intégrer, le faire sien, c’est se donner une base de lancement, un lieu essentiel d’épanouissement de l’être tout entier, une assise franche et solide au devenir de l’être. 
Illustration : Centre de gravité bas, respiration ventrale, jambes légèrement pliées ne gardant que les tensions nécessaires, pieds bien en appui sur le sol, assise du bassin. 
Intolérance à l'incertitude 
Le terme d'intolérance à l'incertitude parait judicieux dans le cadre de l'anxiété. 
Face à une situation, l'incertitude survient. Elle nourrit l'inquiétude et par la même le phénomène anxieux. 
L'inquiétude se conceptualise sous la forme d'un discours intérieur, de pensées verbales ou bien d'images mentales catastrophistes. 
" Il ne me trouve pas intéressant" 
"Je n'y arriverai jamais" 
"Je suis nul" 
"Ils vont se moquer de moi" 
"Il va m'agresser"
Il parait donc justifié de poser tout d'abord l'anxiété comme un trouble cognitif. Les cognitions étant ici, les pensées, représentations, images mentales... 

Les manifestations anxieuses qui suivent témoignent d'ailleurs de cette dimension cognitive : 


Sensation de danger imminent et mal identifié 
Sensation d’impuissance face au danger 
Sensation qu’un événement négatif menace 
Pensées inquiétantes et répétitives échappant à la volonté du sujet 
Tension dans l’attente d’une nouvelle importante mais encore incertaine
Tension dans l’attente d’un rendez-vous ou d’une épreuve importante 
Tension accompagnée d’appréhension et de rumination mentale 
Tension accompagnée de crises de panique 
Peur de se retrouver seul et impuissant dans des situations dangereuses 
Peur d’adopter des comportements humiliants ou embarrassants
Préoccupation obsessionnelle à propos d’une action déterminée.
Pensée obsessionnelle de violence infligée ou subie
Souvenirs récurrents et envahissants d’un événements stressant 
Peur de prendre des décisions erronées 
Dans le cadre de la phobie sociale, l'intolérance à l'incertitude va se manifester entre autres chez l'individu au regard de sa performance et de ce que les autres peuvent en juger (car un jugement est supposé). Les informations n'étant pas nécessairement claires et accessibles, ce qui rend l'incertitude intolérable, le sujet va mettre en place tout un système d'évaluation de la situation, pour établir une illusion de contrôle sur ce qui est en train de se passer, tout un ensemble de schémas, postulats, distorsions de la réalité et de pensées automatiques, sensées diminuer l'anxiété mais augmentant en fait le phénomène. 
enchainement:
1) croyances et inconscient 
Avec le terme inconscient, nous sommes loin de l’emploi psychanalytique. Il faudrait plutôt le rapprocher du sens de mémoire à long terme, inexact mais moins ambigu. 
Au gré de notre histoire, de notre sensibilité, de stress répétés pendant l’enfance, de traumatismes, d’exemples familiaux ou sociaux, nous emmagasinons tous des informations diverses dans la mémoire à long terme. Ses informations, dysfonctionnelles dans le cas de l’anxiété, sont stockées sous la forme de postulats, schémas… 
Dans le cadre de l’anxiété, ces schémas reflèteront souvent : 
- Une vision menaçante du monde extérieur 
- Une vision défaillante du monde intérieur 
- Une vision péjorative du futur 
Un postulat-type sera par exemple : « Si je ne contrôle pas la situation, quelque chose de mauvais va arriver ». D’autres schémas du même type se regrouperont sous la forme de perception d’un danger et d’incapacité de faire face. 
A travers le filtre de l’anxiété, « danger et contrôle », la vision de soi, des autres, du monde va s’orienter et faire naître de nouveaux postulats, schémas différents selon l’individu. Quelques exemples en reprenant les trois groupes essentiels : 
- Une vision menaçante du monde extérieur : « La vie, c’est marche ou crève » / « les autres sont des requins » / « L’enfer, c’est les autres » / on n’existe que quand on gagne » / « Les hommes ne s’intéressent qu’au sexe » / « La vie est une souffrance »… 
- Une vision défaillante du monde intérieur : « je suis nul » / « je ne vais pas y a arriver » / « je n’ai pas de chance » / « je n’ai rien d’intéressant à dire » / Je n’existe pas sans mes performances »… 
- Une vision péjorative du futur : « Personne ne sait ce que l’avenir nous réserve », « Il vaut mieux être toujours sur ses gardes »… 
Nous mettons donc tous en place des schémas, schémas que jean cottraux définit par « structure organisée qui contient les savoirs et les attentes de l’individu vis-à-vis du monde ». 
Il y a trouble comme l'anxiété lorsque ces schémas sont inadaptés aux bien-être. 
Les difficultés sont multiples : 
- un schéma parait indiscutable et rigide 
- Le schéma va orienter tout traitement de l'information. ce qui vient le confirmer est amplifié, ce qui lui est contraire est minimisé 
- Un schéma est inconscient : il surgit à travers l'émotion, sans nécessairement passer par la conscience et son traitement logique. 
- Le schéma n'est pas traité de manière logique mais est donné comme vrai. 
- Pour atténuer les effets du schéma, l'individu va mettre en place des comportemetnts dysfonctionnels. 
- ... 
Ces schémas cognitifs constituent le "domaine de définition" du trouble. Ils sont fondés sur un traitement dysfonctionnel de l'information, s'auto-renforcent et sont en partie inconcient. Il s'agira donc de les remettre en cause, de manière rationnelle et consciente dans un entretien de thérapie cognitive ou de manière inconsciente avec l'hypnose ericksonienne. 


2) Processus, distorsions 
Chez le sujet anxieux, une distorsion s’opère au stade cognitif. La lecture de la réalité s’éloigne dangereusement de la réalité elle-même. C’est ce que l'on appelle une lecture dysfonctionnelle. 
A titre d’exemple, quelques pensées dysfonctionnelles : 
- Lectures de pensées : l’individu pense savoir ce que pensent les autres sur lui-même. 
Ex : « Ils me prennent pour un imbécile . » 
- Affirmation sans preuve : ce sont la plupart du temps des prédictions aléatoires, à la forme négative. 
Ex : « De toute façon, on ne vas pas y arriver. » 
- Maximalisation et minimalisation : dans le cadre du stress, tendance à sur-estimer les échecs, à sous-estimer les réussites. 
Ex : «Là, c’était trop facile. Tout le monde pouvait le faire.» 
- Généralisation : généralisations abusives. 
Ex : « Je ne suis pas fait pour les examens …» 
- Tout ou rien : dans le cadre du stress, par exemple, ne penser qu’en terme de réussite. 
Ex : « On n’existe que quand on gagne.» 
- Déduction abusive ou sélective : tendance à ne retenir que ce qui sert l’idée anxiogène ou stressante, en le sortant de son contexte. 
Ex : « Il ne m’a pas passé le sel. Tu vois qu’il ne m’aime pas.» 
- Personnalisation excessive des événements : ramener les événements à soi. 
Ex : «Tout ce qui arrive est de ma faute.» 
On le voit, dans la phobie sociale, la réalité est distordue. Il est nécessaire de mettre en valeur et de faire prendre conscience au sujet de ces erreurs de traitement de l'information, pour ensuite les recadrer en mettant en place une lecture plus rationnelle de la réalité.
3) Pensées automatiques 
Le cognitivisme est avant tout une science de la pensée. 
On analyse donc ce qui, dans les pensées, modes de pensées, dans les croyances, disfonctionne et génère le mal-être. 
Penser, chez l’être humain se concrétise, schématiquement de deux manières : 

Pensées automatiques : ce mode de pensée n’est pas contrôlé ou conscient. 
L’individu est passif. Ses pensées s’imposent à lui-même comme des schémas prédéfinis issus de l’observation (subjective et déformée) par le sujet de lui-même de son environnement et de toutes leurs interactions. 
Ex : « ça n’arrive qu’à moi », «de toute façon je vais me planter », «il ne me supporte pas … » 
Ce mode de pensée est donc automatique, immuable et constant : la pensée contrôle le sujet 

Pensées rationnelles 
: mode de pensée contrôlé et conscient (autant que cela est possible et envisageable). Il s’agit d’une pensée intentionnelle, plus ponctuelle. Face à un événement, on ne réagit pas automatiquement, on ne se laisse pas influencer par un vécu, des interprétations abusives et mécaniques. On prend du recul, on recherche une démarche logique et rationnelle : Le sujet contrôle la pensée. 
Du choix entre ces deux modes de réponses de la pensée dépend l'équilibre du sujet. 

La démarche cognitive propose de s’interroger sur ces pensées automatiques et leur mise en place, pour, dans un second temps les remplacer par des observations plus rationnelles et conformes à la réalité. Le sujet reprend le contrôle de ses pensées et de leur pertinence. 
Remettre en cause ses a-priori, c’est se permettre de repartir sur de nouvelles bases, de rendre possible le changement, de générer d’autres comportements chez soi et, en interrelation chez les autres. La pensée anxieuse entre autres dans la phobie sociale : 
- est irrationnelle ou outrancière. 
- détient le monopole (il n'y pas d'autres manières de penser la réalité qui soit disponible). 
Il s'agit donc de remettre en cause la pensée automatique en proposant des pensées alternatives, permettant ainsi de briser le monopole de ce qui est anxiogène. 
Croyances 
Les croyances sont des règles généralisantes établies par l’individu sur lui-même, les autres et le monde. Les croyances vont donc conditionner et orienter l’appréhension de la réalité. Les croyances constituent en quelque sorte la trame de la carte de la réalité du sujet. En cela, elles n’émergent que peu ou pas à la conscience. Une des démarches utiles en thérapie va être de mettre à jour ces représentions du monde. 
Nous avons tous des croyances 
Ces croyances peuvent être des croyances ressources (favorisant la performance), des croyances neutres et des croyances limitantes (nuisant à la performance). 
Cette vision du monde est un filtre qui s’installe entre le sujet et la réalité et conditionne donc pensées, émotions (états internes) et comportements, dans un système qui s’auto-renforce et s’auto-valide :

Auto-renforcement et auto-validation 

L’être humain a besoin de cohérence et de logique. Aussi le sujet va s’organiser en fonction de ses croyances et inconsciemment filtrer les informations qui viennent valider et renforcer le système de représentation du monde. Ce tri va se muer à certains moments en une démarche de distorsion de la réalité pour qu’elle vienne convenir aux croyances personnelles (« Tu vois, je te l’avais dit ! »). Ce besoin de confirmer les représentations et stéréotypes internes va conduire le sujet à créer sa réalité, dans une boucle cognitive, émotionnelle et comportementale automatique. 
Si la boucle se construit sur des croyances ressources, positives, le sujet s’inscrit dans une logique interne de bien-être, réussite, de performance… 
Si la boucle se construit sur des croyances limitantes, négatives, le sujet évolue dans une logique interne de mal-être, d’échec ou d’inefficacité. 
Croyances et apprentissages 
Dans les paragraphes précédents, nous venons de voir que c’est en fonction de ce que nous pensons du monde que nous orientons nos choix. Cette connaissance se construit selon divers processus qui prendront selon le cas, une forme limitante ou enrichissante. Chacun se construit sa carte du monde, nous n’agissons pas sur la réalité mais sur la représentation qu’on en a. Cette nature non-logique et constitutive de l’ego entraine nécessairement des dysfonctionnements. Parmi ceux-ci, nous en retiendrons trois familles, prépondérantes, proposées par la programmation neuro-linguistique et qui viennent complèter la démarche cognitive : 
1) Généralisation (mise en place des croyances, des jugements de valeurs) : c’est le processus qui vise à tirer une leçon générale d’événements particuliers, premier filtre entre nous et la réalité. Ainsi, on établit des croyances, jugements de valeur.
Construite sur des événements du passé, la généralisation permet d’installer une illusion de contrôle, illusion de comprendre le présent et de prévoir l’avenir. On entrevoit aisément à la fois son effet rassurant à court terme mais aussi son effet pernicieux à moyen et long terme.
2) Sélection omissions et distorsions : Ayant mis en place des croyances, on sélectionne ce qui vient confirmer le système, renforcer les croyances. On en vient à distordre l’information pour qu’elle puisse entrer dans ce cadre de référence.

3) Filtres
Nous filtrons donc la réalité, cela plutôt trois fois qu’une : 
- Filtre neurologique : notre perception de l’extérieur dépend de notre cerveau, de notre système nerveux, de la perception par les sens…
- Filtre culturel, social : nous apprécions la réalité selon les critères du groupe auquel nous appartenons.
- Filtre personnel : chaque individu est unique, aura donc une conceptualisation du réel personnelle en fonction de ses différentes expériences (éducation, influence familiale, sociale, événements de vie…)
Un des buts en thérapie de la phobie sociale sera donc d’observer la carte du monde établie par le sujet et de la recadrer de manière adaptée au bien-être en ouvrant l'éventail de ses choix, des lectures possibles. Ceci implique une synchronisation du thérapeute sur le client, car pour en faire évoluer les frontières, il faut s'installer dans le territoire. Le thérapeute docte, conseilleur ou mentor n'a que peu de chance d'y parvenir. 

Scénario catastrophe 
Ce n’est donc pas le monde qui importe, dans le domaine de l’anxiété, mais la carte que l’on en fait. Schémas, postulas, pensées automatiques s’installent comme de multiples filtres entre l’individu et la réalité. 
Dans le cadre de la phobie sociale, le « scénario catastrophe ». Une technique appelée flèche descendante (cf illustration ci-contre) met bien en valeur ce processus. 
A chaque « intersection », l’hypothèse la plus négative est choisie, pour prendre le monopole. Cette tendance se développe, devient automatique et inconsciente. La lecture de la réalité devient une lecture-catastrophe. 
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Avoir une phobie sociale

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