1 - Généralités et classification des édentements
Plan du document:
I. Généralités
1. Rappel et quelque définitions
1. Edenté
2. Edentation
3. Edentement encastré
4. Edentement en extension
2. Causes des édentations
1. Structurales
2. Carieuses
3. Parodontales
4. Accidentelles
3. Quels sont les effets de l'édentation?
4. But de la prothèse
II. Historique des édentements
III. Classification de Kennedy modifiée par Applegate
I Généralités
I.A. Rappel et quelque définitions
I.A.a. Edenté
Qui a perdu ses dents en totalité ou en partie, état de celui à qui il manque des dents (Larousse)
I.A.b. Edentation
Le suffixe "-action" indiquant une action, ce termine ne devrait pas être employé que dans le sens: action d'édenter.
Il est cependant couramment utilisé pour "édentement" (Evelyne Batarec)
I.A.c. Edentement encastré
Etat d'une denture où il manque des dents par suite d'avulsions
I.A.d. Edentement en extension
Etat d'une denture où le ou les segments édentés sont situés postérieurement (édentement distal)
I.B. Causes des édentations
I.B.a. Structurales
• Agénésies de fin de séries touchant la dernière dent d'une série terminée.
• 3ème molaire
• 2ème prémolaire inférieure et les latérales supérieures.
I.B.b. Carieuses
La carie est une maladie mondiale, c'est un fléau pour les populations qui y sont les plus
exposés.
Les dents les plus touchés:
Les prémolaires et molaires supérieure par la carie et cela dans tous les groupes d'âge.
Les incisives inférieures sont de beaucoup les plus résistantes à la carie.
I.B.c. Parodontales
Les parodontolyses sont des affections qui atteignent l'ensemble des tissus de soutient de la dent ; avec pour conséquence la lyse de l'os alvéolaire aboutissent à une mobilité de la dent et à la perte de la dent.
La sévérité des parodontolyses augmente avec l'âge.
C'est une affection de l' .
I.B.d. Accidentelles Perte de dents par accident.
I.C. Quels sont les effets de l'édentation?
Toutes édentation quelle qu'en soit l'importance, va entraîner des troubles fonctionnels des arcades dentaires, pouvant s'accompagner de troubles digestifs, esthétiques, phonétique, et psychiques.
Les troubles locaux:
• Trouble de l'articulé par perte d'une ou plusieurs dents.
• Trouble de l'engrènement par perte, usure ou abrasion d'un groupe de dents ou l'ensemble de la denture.
• Trouble de l'articulation temporo-mandibulaire.
• Trouble par résorption alvéolaire.
• Trouble phonétique suivant la région de l'édentation
Ces troubles locaux aboutissent fatalement à des troubles esthétiques qui peuvent s'accompagner de troubles psychiques.
Une édentation importante entraîne également des troubles généraux (digestif le plus souvent).
I.D. But de la prothèse
La prothèse doit avant tout être considérée comme prothèse thérapeutique à savoir: Amélioration de la fonction de nutrition ;
Sauvegarde de l'arcade résiduelle (dents, ligament alvéolo-dentaire, tissu osseux, muqueuses...) ; Fonctionnement synchrone des A.T.M avec conservation de la D.V ; Amélioration de la phonation ; Amélioration de l'esthétique.
Cette thérapeutique prothétique ne sera que l'étape finale d'un traitement quelque fois complexe pouvant comprendre certaines étapes chirurgicales, orthodontiques, parodontales, occlusales et endodontiques.
Ce type de prothèse vers lequel nous nous orientons:
Prothèse adjointe à châssis métallique stabilisée par des crochets coulés.
Comment est conçue cette prothèse?
Quel est le schéma du châssis?
Ces limites avec les dents?
La fibromuqueuse?
Quelles sont ses appuis?
Faut-il faire une plaque métallique à recouvrement totale, une plaque squelettée, plaque décolletée ou une plaque équilibrée?
Ce type de prothèse dépendra le plus souvent du type et de l'importance de l'édentation, d'où
l'importance de classer les différents édentements en vue d'une thérapeutique prothétique adéquate, où la prothèse sera la prothèse thérapeutique qui aboutira à la préservation des dents, ligaments, tissus osseux, fibromuqueuse.
D'où la difficulté thérapeutique devant un nombre considérable d'édentement, car il existe la nécessité de les grouper en classe d'édentement pour pouvoir les retenir facilement, et d'apporter une thérapeutique à chaque classe d'édentement qui reposera sur des principes bioméca s identiques.
II Historique des édentements
En 1942, Cummer a groupé les différentes combinaisons possibles en quatre classes fondamentales comprenant 72 variantes.
Cet effort louable de simplification aboutissait toutefois à une classification difficile à utiliser. D'autres auteurs, quant à eux ont essayés à leurs tours de trouver une classification.
On peut citer :
• La classification de WILD (trois classes).
• Classe I : présente un ou plusieurs segments édentés.
• Classe II : édentement postérieure.
• Classe III : combinaison de la classe I et II.
• On peut citer la classification d'Austin, Liege, Fridman, Beckett et enfin de Swenson.
• Mais les deux classifications les plus utilisées restent celles de Kennedy et celled'Applegate.
Il faut reconnaître l'utilité d'une classification simple et qui permet de grouper tous les édentements dont le traitement repose sur des principes bioméca s identiques.
La classification de Kennedy modifiée par Applegate semble être la plus rationnelle du point de vue thérapeutique et la plus didactique pour le lecteur.
III Classification de Kennedy modifiée par Applegate
• Classe I : groupe les cas d'édentement postérieurs bilatéraux ou édentement distal bilatéral.
• Classe II : édentement postérieur unilatéral.
• Classe III : édentement intercalé bilatéral sans perte de canin
• Classe IV : Elle représente les cas d'édentement intercalé antérieur.
• Classe V : groupe les cas d'édentement : intercalé bilatéral avec perte
• D'une canine d'un coté au moins.
• Classe VI : enfin, comprend les cas d'édentement intercalé unilatéral.
Toutes ces classes qui ont été cité, ne groupe pas toutes les possibilités d'édentement, cependant elle permette de sérier les problèmes afin de voir les difficultés qui se posent et de définir les grands principes à appliquer afin de leur trouver la meilleure solution thérapeutique possible. Pour mieux différencier ces problèmes KENNEDY avait recours a des classes complémentaires, nous citons deux qu'il faudra retenir:
• La classe I modification 1 : elle groupe les cas d'édentement distal, compliqué par un édentement encastré au niveau des dents restantes
• La classe II modification 1 : elle groupe les cas d'édentement distal unilatéral compliqué par un segment encastré de l'autre coté de l'arcade.
Ce qu'il faut retenir : Chaque classe comporte un, deux, trois ou quatre segments édentés en plus de l'édentation de référence.
A l'exception de la classe IV qui na pas de subdivision, il faut savoir que l'édentement le plus postérieure déterminera la classe.
De cette classification découlent trois orientations possibles de traitements:
• La classe I et II ne peut être traitée que par la prothèse adjointe squelettique que reposera sur un appui mixte dentaire et muco-osseux ; ou par la prothèse implanto-portée lorsque l'indication se pose.
• La classe III, IV, VI, de faible étendue peuvent être traitée de préférence par une prothèse conjointe.
• Pour la classe III, IV, V et VI de grande étendue, il faut la traiter par la prothèse adjointe squelettique où l'appui mixte ostéo-muqueux doit être systématiquement envisagé.
• Pour la classe I modification 1 : il faut traiter la modification par une prothèse conjointe, et la classification par la prothèse adjointe squelettique de classe I.
• Pour la classe II modification 1 : il faut la traiter entièrement par la prothèse adjointe squelettique et ceci pour des raisons d'équilibre de la prothèse ou par la prothèse implanto-portée lorsque les conditions les permettent.